Présentation de la ville

La ville compte environ 500 000 habitants[2] (Gadiris en français, Gougadir/Oultougadir en tachelhit, Gadiri/Gadiria en arabe), et l'agglomération, avec les villes voisines, Inezgane et Aït Melloul, 600 000 habitants. D'après le recensement de 2004, Agadir comptait cette année-là 346 106 habitants[1] et la population de la Préfecture d'Agadir Ida-Outanane était de 487 954 habitants[1]. C'est l'un des principaux centres urbains du Maroc, sixième agglomération du pays après Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech et Tanger. La densité de population est assez forte. Trois langues sont pratiquées dans la ville : l'arabe, (essentiellement la darija, l'arabe dialectal marocain) ; le tachelhit (ou berbère) par les Imazighen (Berbères Chleuhs ou Icelḥiyen) ; et le français.

Ravagée par un tremblement de terre en 1960, la ville a été entièrement reconstruite. C'est aujourd'hui l'une des plus grandes stations balnéaires du Maroc où les touristes viennent nombreux, attirés par un climat exceptionnellement doux tout au long de l'année.


Les quartiers d'Agadir

Le centre-ville
Vaste et dynamique, il englobe les boulevards Mohammed V et Hassan II, la Vallée des Oiseaux, les avenues du Général Kettani, Mohammed VI, Moulay Abdellah et Mokhtar Soussi ainsi que de la grande avenue des FAR (Forces armées royales). En font également partie la Place Salam, la Place de l'Espérance et la mosquée Loubnane, ainsi que la Place des Deux Fontaines qui mène au grand théâtre de verdure de la municipalité.


Le bord de mer
Animé et dynamique, le bord de mer d'Agadir est constitué du boulevard du 20 août, de l'avenue Tawada, du boulevard de la Corniche et de l'avenue de l'oued Souss. Le bord de mer et son quartier touristique comptent de nombreux restaurants, hôtels et cafés modernes. Plusieurs quartiers résidentiels longent également la plage. Des projets d'aménagement de la corniche sont en cours de réalisation.

La plage de sable fin fait plus de 10 km de long.


La plage d'Agadir
La plage et la colline de l'ancienne Casbah
Nouveau Talborjt
Ce quartier porte le nom de l'ancien quartier de Talborjt (La Petite Tour en tachelhit). Très animé, le Nouveau Talborjt, reconstruit loin de l'Ancien Talborjt, a pour principale artère le boulevard Mohammed Cheikh Saâdi, qui porte le nom du vainqueur des Portugais en 1541. Les autres grandes avenues sont l'avenue du président Kennedy et du 29 février. On y trouve aussi la mosquée Mohammed V, le jardin d'Olhão (ville côtière située dans le sud du Portugal, avec laquelle Agadir est jumelée) et son musée mémorial, et le jardin Ibn Zaydoun. Quelques bons hôtels et restaurants ont été aménagés dans les principales artères.


Quartiers résidentiels
Nombreuses villas proches de l'avenue des F.A.R (Forces Armées Royales). De nombreux Gadiris aisés habitent ce quartier. Plusieurs hectares de verdure entourent ces quartiers résidentiels dont les principales artères sont l'avenue Mokhtar Soussi, l'avenue du Caire et des Nations unies. Les principaux quartiers sont la Cité Suisse, qui s'étend sur plusieurs hectares et abrite l'hôpital Hassan II et le consulat de France, le quartier Secteur Mixte qui abrite le consulat d'Espagne, le quartier Founti (SONABA) abritant de belles villas proches de la plage et du quartier touristique, et au-delà le quartier résidentiel Illigh. Belle vue sur la plage à 2 km. Un peu a l'est de ces quartiers, en allant vers l'aéroport, il y a encore la cité Dakhla où ont été bâties des villas s'inspirant de l'art marocco-andalou et, près de la faculté Ibnou Zohr, des immeubles modernes en verre.


Les ports
Port de pêche, port de commerce et tout récent port de plaisance, doté d'une marina. L'avenue du Port, principale artère du quartier, est entourée d'usines de conserve et compte quelques restaurants de sardines. Le port, très moderne, attire également les touristes. Son marché aux poissons près de l'avenue du Port est réputé.


Le port de pêche vu depuis la Casbah
Le port de pêche vu de la Casbah
La Casbah, Agadir Oufella
La Casbah, (Agadir Oufella, Agadir le haut ou Agadir N'Ighir, Agadir de la colline) élevée en 1572, était, avec Founti qui s'étendait à son pied devant la mer, le plus vieux quartier d'Agadir, authentique forteresse aux petites rues sinueuses et animées, surgie du XVIe siècle. De la fière forteresse, il ne reste plus aujourd'hui qu'une longue muraille restaurée à l'identique, après le tremblement de terre ; l'intérieur n'est plus qu'un terrain inconstructible. Mais la vue demeure exceptionnelle sur la baie d'Agadir. Le petit café construit contre la muraille qui attirait les promeneurs et les touristes est maintenant désaffecté. Il offrait l'occasion aux anciens d'Agadir d'évoquer le réputé Café Maure de la Casbah. La colline porte l'inscription en arabe : « Dieu, la Patrie, le Roi » qui, comme les remparts, est illuminée de nuit.


Colline de l'ancienne Casbah

Murs d'enceinte d'Agadir Oufella

Les remparts

La Casbah de nuit
« Dieu, la Patrie, le Roi »



L'ancien Talborjt
Dominant le front de mer et l'oued Tildi, cet ancien quartier était autrefois commerçant et animé. 90 % des bâtiments y furent détruits ou gravement endommagés par le tremblement de terre. Rasé après le séisme, aujourd'hui couvert de végétation, il est désormais lui aussi inconstructible. La principale artère est la longue avenue El Moun s'étirant sur plus de 2 km ; les auto-écoles y entraînent leurs élèves.


L'abattoir (quartier industriel)

ÉpicesL’un des quartiers les plus populaires; il est connu pour sa place des taxis et des bus. C'est un carrefour qui réunit le cœur de la ville et ses alentours. C'est le quartier qui a été le moins touché par le séisme de 1960.


Le Souk
C'est le grand marché. Il compte environ 6 000 petites boutiques. Il est entouré de remparts et dispose de plusieurs entrées. Il est organisé en différents secteurs : les meubles, l'artisanat,les vêtements, les légumes, la boucherie, les épices... On peut y trouver des petites merveilles, dont toutes sortes de décorations traditionnelles.


La Médina

La MédinaLa Médina est un espace artisanal créé en 1992, par l'artiste italien Coco Polizzi, à Ben Sergao, petit quartier résidentiel d'Agadir à 4,5 km du centre-ville. Bâti selon des techniques de construction berbères traditionnelles, c'est une sorte de petit musée de plein air, sur cinq hectares, qui abrite des ateliers d'artisans, un musée, des résidences individuelles, un petit hôtel et un jardin exotique.


Histoire
L'histoire est pratiquement muette sur Agadir avant le XIIe siècle.

Au IIe siècle av. J.-C., l'historien Polybe évoque au nord de l'Afrique, sur l'Atlantique, un Cap Rhysaddir, qui pourrait avoir été situé non loin d'Agadir; sa localisation est encore en débat.

La plus ancienne attestation cartographique que l'on trouve à propos d'Agadir apparait sur une carte de 1325 : à l'emplacement approximatif de la ville actuelle, l'indication d'un lieu nommé Porto Mesegina, d'après le nom d'une tribu berbère déjà citée au XIIe siècle, les Mesguina, c'est-à-dire les Ksima.

À la fin de l'époque médiévale, Agadir est un bourg de peu de notoriété; le nom même, Agadir el-arba, est attesté pour la première fois en 1510[3].

En 1505, les Portugais, déjà installés sur les côtes marocaines, fondent un comptoir et une forteresse au pied de la colline devant la mer, Santa Cruz do Cabo de Aguer (Sainte Croix du Cap Ghir), à l'emplacement du quartier aujourd'hui disparu de Founti, (nommé ainsi d'après le mot portugais fonte qui veut dire fontaine).

Rapidement, les Portugais sont en butte à l'hostilité des tribus de la région. Dès 1530, ils sont bloqués dans Santa Cruz. Le reflux portugais s'amorce quand le 12 mars 1541 le Chérif Saâdien Mohammed ech-Cheikh s'empare de la forteresse de Santa Cruz de Aguer. Six cents survivants portugais sont faits prisonniers, dont le gouverneur Guterre de Monroy et sa fille Dona Mecia. Les captifs sont rachetés par des religieux, venus spécialement du Portugal. Dona Mecia, dont le mari avait été tué lors de la bataille, devient l'épouse de Mohammed ech-Cheikh mais meurt en couche, en 1544. La même année, Mohammed ech-Cheikh fait libérer le gouverneur Guterre de Monroy, qu'il avait pris en amitié[4].

Les positions portugaises acquises entre 1505 et 1520 vont en régressant. Après la perte d'Agadir, les Portugais doivent abandonner Safi et Azemmour. Le Maroc commence à avoir moins d'importance pour le Portugal qui se tourne désormais vers les Indes et le Brésil. Après 1550, les Portugais ne tiennent plus au Maroc que Mazagan, aujourd'hui El Jadida, Tanger et Ceuta.

En 1572, la Casbah est construite au sommet de la colline par Moulay Abdallah el-Ghalib, successeur de Mohammed Ech-Cheikh. C'est désormais Agadir N'Ighir, littéralement, le grenier fortifié de la colline en tachelhit[5].

Au XVIIe siècle, sous le règne de la dynastie berbère du Tazeroualt, Agadir devient une rade d'une certaine importance, développant les échanges avec l'Europe. Il n'existe pas alors de véritable port, mais une simple jetée, dite jetée portugaise, qui a subsisté jusqu'à la fin du XXe siècle. D'Agadir partent notamment du sucre, de la cire, du cuivre, des cuirs et des peaux[6]. Les Européens amènent leurs produits manufacturés, notamment des armes et des tissus. Sous le règne du sultan Moulay Ismail (1645-1727) et de ses successeurs, les échanges avec la France, jusque-là actif partenaire, régressent au profit des Anglais et des Hollandais.


L'entrée de la CasbahEn 1731, un sévère tremblement de terre frappe la ville. En 1746, les Hollandais installent un comptoir au pied de la Casbah, sous l'autorité du sultan, et participent sans doute à la restauration de la ville. Au-dessus de la porte d'entrée de la Casbah, on peut encore voir l'inscription hollandaise « Vreest God ende eert den Kooning » qui signifie : « Crains Dieu et honore ton roi ».

Après une longue période de prospérité sous les règnes saadien et alaouite , Agadir décline à partir de 1760, à cause de la prééminence accordée, au port concurrent d’Essaouira, par le Sultan Alaouite Sidi Mohammed ben Abdallah, qui veut châtier le Souss rebelle à son autorité. Ce déclin dure un siècle et demi. En 1789, un voyageur européen fait une brève description d'Agadir : « C’est maintenant une ville déserte, il n’y a plus qu’un petit nombre de maison qui tombent en ruines ».

En 1884, Charles de Foucauld décrit dans Reconnaissance au Maroc son rapide passage à Agadir, venant de l'est : « Je longe le rivage jusqu'à Agadir Irir. Le chemin passe au-dessous de cette ville, à mi-côte entre elle et Founti : Founti est un hameau misérable, quelques cabanes de pêcheurs; Agadir, malgré son enceinte blanche qui lui donne un air de ville, est, me dit-on, une pauvre bourgade dépeuplée et sans commerce[7]. »

En 1911, l'envoi d'une canonnière allemande dans la rade provoque le Coup d'Agadir et fait brutalement apparaître Agadir sur la scène mondiale. Invoquant un appel à l'aide d'entreprises allemandes de la vallée du Souss, l'Allemagne décide, le 1er juillet 1911, pour protéger ses intérêts au Maroc et défendre ses prétentions sur le pays, d'envoyer une canonnière, la SMS Panther, dans la baie d'Agadir, dont la rade était, depuis un siècle et demie, fermée au commerce étranger. Les très vives réactions internationales, en particulier celle de la Grande-Bretagne, surprennent l'Allemagne. La guerre menace. Un traité franco-allemand est finalement signé le 4 novembre 1911, laissant les mains libres à la France, qui va pouvoir établir son protectorat sur le Maroc. C'est alors seulement que la canonnière Panther quitte la baie d'Agadir.

En 1913, la ville (Agadir N'Ighir et Founti) compte moins de mille habitants. Le 15 juin 1913 les troupes françaises débarquent à Agadir. Après 1920, sous le protectorat français, un port est aménagé et la ville connait un premier essor.

Autour de 1930, Agadir est une étape importante de l’Aéropostale où Saint-Exupéry et Mermoz font escale.


Le quartier de Founti et la plage en 1930
Le quartier de Founti et le port en construction en 1930Dans les années 1930 un centre-ville moderne commence à s'édifier, selon les plans de l'urbaniste et directeur du Service de l’urbanisme du Maroc Michel Écochard, sur un tracé en fer à cheval s'appuyant sur le front de mer, autour d'une grande avenue perpendiculaire à ce front de mer, l'avenue Lyautey, aujourd'hui avenue du Général Kettani.

Après 1950 et l'ouverture du nouveau port de commerce, la ville, très dynamique, se développe avec la pêche, les conserveries, l'agriculture, l'exploitation minière. Elle commence aussi à s'ouvrir au tourisme grâce à son climat et à ses beaux hôtels. Plusieurs années de suite, Agadir organise le Grand Prix automobile du Maroc. En 1959, le port reçoit la visite du yacht de l'armateur grec Aristote Onassis et de son hôte, Winston Churchill[8].

Le 29 février 1960, Agadir, qui compte alors plus de 40 000 habitants, est ravagée par un tremblement de terre de magnitude 5,7 sur l'échelle de Richter, qui fait plus de 15 000 morts[9].


Agadir après 1960 [modifier]
La ville actuelle a été reconstruite 2 km plus au sud. Elle est devenue une grande ville (487 954 habitants en 2004), un port important, le premier port sardinier au monde, et possède une plage célèbre s'étirant sur plus de 10 km. Son climat offre 300 jours de soleil par an et permet de se baigner en toutes saisons; l'hiver y est exceptionnellement doux et la chaleur de l'été jamais étouffante (la brume d'été n'y est d'ailleurs pas rare).

Premier pôle touristique (avec Marrakech) et premier port de pêche du Maroc, l’activité commerciale y est également en plein essor avec l’exportation d’agrumes et de légumes de la fertile vallée du Souss. Avec ses immeubles blancs, ses larges boulevards fleuris, ses hôtels modernes et ses cafés de style européen, Agadir n'est plus une ville typique du Maroc traditionnel, mais c'est une cité moderne, active et dynamique.

La baie d'Agadir, par l'entremise du Conseil régional du tourisme d'Agadir, est membre du Club des plus belles baies du monde.

La ville est desservie par l'Aéroport international d'Al Massira.


Climat [modifier]
Le cumul annuel des précipitations à Agadir est de 250 mm. La période des pluies dure quelques mois, de novembre à mars. L'ensoleillement est de plus de 300 jours par an, mais le brouillard et la rosée ne sont pas rares. Les températures sont fortement influencées par le front alizé présent tout au long de l'année, et varient peu entre l'hiver et l'été. Les températures moyennes vont de 14 °C - 16 °C en janvier, à 19 °C - 22 °C en juillet. Cependant la région connait parfois des remontées d'air saharien qui peuvent exceptionnellement faire monter les températures au-dessus de 40 °C (voir Climat du Maroc

Commentaires

Rachid a dit…
Hello Marco thank you for the compliment i would like that too so see you later man. and your blog too is awsome keep on.

Articles les plus consultés